Jamais sans mes tongs !

(Source : F. Guénon, Signes Et Sens)

Vous désirez marcher pieds nus sans vous blesser, vous mouvoir confortablement en sortant de la piscine ou bien tout simplement vous activer à l’aise à la maison ? Vous êtes donc un adepte des tongs… et vous avez bien raison !

Avec sa semelle sur laquelle sont fixées les deux traditionnelles brides en Y, la tong n’a décidément pas fini de faire parler d’elle. Retour sur une savate très spéciale dont le nom chinois ne doit pas faire oublier que d’autres civilisations en avaient initié le principe.

Article Web Jamais sans mes Tongs (SignesEtSens.com)

De l’Égypte à nos jours


C’est aux Égyptiens en effet, il y a plus de 5500 ans, que revient le privilège d’avoir imaginé une semelle en papyrus tressé, dotée de lanières de cuir. Le but était de pouvoir, sans se brûler, arpenter le sable chaud. Plus tard, les Grecs et les Romains adoptent la chaussure au point de la couler dans de l’or au profit de leurs souverains. Puis l’Inde et la Perse la sculptent dans le bois et la perfectionnent en lui adjoignant un entre-doigt. C’est alors qu’elle prendra sa forme définitive. Quant à son nom, c’est pendant la guerre du Vietnam que les Américains baptisent cette drôle de chaussure thong (lanière en français). Puis, pendant la vague écolo et hippie des années 70, le cuir est la matière la plus utilisée. La Chine et le Japon l’adopteront enfin avant de la diffuser aux quatre coins du monde. Ainsi trouve-t-on au Brésil le premier producteur mondial de tongs. Nommée aussi samara ou claquette, et présentant le très grand avantage d’être pratique et peu coûteuse, la tong fait le bonheur des habitants des régions chaudes des territoires français d’Outre-Mer. Le développement des loisirs et l’avènement des congés payés, amenant bien des estivants au bord de la mer, ont fait exploser le nombre d’adeptes de cette chaussure qui permet de marcher pieds nus…

La tong dans tous ses états !


Un tel engouement ne pouvait pas laisser les créateurs de mode indifférents. Aussi les tongs se déclinent aujourd’hui à tous les prix. Plus de 220 euros pour cette paire de tong signée Chanel, adoptée par Cameron Diaz et ornée d’un diamant ! Ou encore la fine Tong Biarritz à lanières dorées, proposée par Yves Saint Laurent à 150 euros… Plus simplement et tout autant prosaïquement, on choisira la tong en caoutchouc. Vous pouvez la porter personnalisée par de la publicité de votre club sportif, ou encore la choisir à talon ! Oui, ça existe aussi ! Les puristes établissent leur choix à l’odeur ! Certains fabricants proposent des clakett facilement transportables : les lanières se détachent du bouton de l’entre-doigt pour se rabattre et ne faire qu’une semelle plate et empilable. Elles résistent à l’eau de mer et ne marquent pas les bateaux, affirme le fabricant. Elles ont une bonne adhérence au sol grâce aux crampons, précise-t-il encore. Vous pouvez également acheter des tongs comme base à décorer, et laisser libre cours à votre talent pour en faire un produit créatif : décoration des lanières par des ajouts de fleurs, perles, paillettes, strass ou autres… Bref, la tong se décline dans tous ses états. Elle est incontournable au point qu’il existe même un club, le Télétong, créé en Bretagne en 2003, qui rassemble les inconditionnels. Autant reconnaître que la tong, c’est branché ! Alors n’hésitez pas, connectez-vous 100 % sur cette chaussure indémodable et faites prendre le soleil élégamment à vos pieds !

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